Lot 138
Armure composite:
Casque (kabuto): sujibachi en fer à soixante-deux lamelles, hachimanza figurant des kiku, deux lamelles frontales ornées de rivets. Signé Haruta Katsusada ; Visière (mabisashi): en fer laqué noir ; Protège-nuque (shikoro): hineno à cinq lamelles en fer laqué noir, lacé bleu ; Ailettes (fukigaeshi): en fer laqué noir ; Masque (menpo): ressei en fer laqué noir, moustache en crin blanc ; Protège-gorge (yodarekake): à quatre lamelles en fer laqué noir lacé bleu ; Cuirasse (dô): hon kozane nimai-dô en fer laqué noir lacé de bleu, fukurin en shakudo ciselé de volutes végétales,anneau kan en shakudo figurant un kiku ; Jupe (kusazuri): à cinq lamelles en bois laqué noir, lacé de bleu ; Epaulières (sode): hon kozane à six lamelles en fer laqué noir lacé de bleu et kohire à trois lamelles ; Brassards (kote): oda en fer avec hyotan gane, tekko orné de fleurs ume ; Sous-jupe (haidate): kusari en fer partiellement laqué noir sur brocart de soie ; Jambières (suneate): shino en fer laqué noir ; Boite (yoroi bitsu) en bois.
Les Haruta forment un des plus anciens groupes d’armuriers du Japon. Si la période des débuts se perd dans les brumes de la légende et des généalogies auto-promotionnelles, le plus ancien casque signé connu, datant de la fin du XVème siècle, en est issu. Cependant, durant la seconde moitié du XVIème siècle, ils ne surent pas adapter leur technique au développement de l’usage des armes à feu et virent leur place diminuer fortement. Au début du XVIIème siècle, Haruta Katsusada 春田勝定, formé à la technique supérieure des Saotome, développe un style de casque superbe mais fonctionnel qui lui est particulier. Il en élimine les éléments survivant des Époques archaïques, n’ayant aucune utilité pratique : hibiki-no-ana, shiten-no-byô, kôshô-no-kan. Le shikoro (couvre-nuque) est de style Hineno, haut, avec la dernière lamelle très échancrée offrant une protection accrue tout en permettant une grande liberté de mouvement.
Adjugé :
16.000 euros