Le culte du bodhisattva Guanyin
Le culte du bodhisattva Guanyin en Chine commença au Vème siècle, sous la dynastie Song (960-1279), comme dit un proverbe : toutes les familles ont des statues de Guanyin. En tant que bodhisattva le plus connu et le plus populaire en Chine, Guanyin est une divinité bouddhiste du Grand Véhicule, créée en Inde. Son nom chinois« Guanyin » (ou « guanshiyin » « guangshiyin ») signifie « considérant les voix du monde », traduit du sanscrit : Avalokita- (observateur, «percepteur») -svara (son), ce qui désigne le rôle d’émissaire qu’il remplit auprès des Bouddhas Shakyamuni et Amitabha.
Pour les croyants chinois, Guanyin est la divinité qui sauve tout le monde et résout tous les problèmes : les maladies, la guerre, la pauvreté, etc. C’est également Guanyin qui les amène à la « terre pure occidentale de la béatitude » après la mort. C’est la raison pour laquelle que depuis que le bouddhisme est venu en Chine, Guanyin a été rapidement apprécié par le grand peuple chinois. Les croyants ont personnalisé et sécularisé cette divinité : son apparence est devenue de plus en plus féminine, il a de plus en plus d’incarnations différentes.
Cette statue de Guanyin assise en bois à traces de polychromie reflète cette sécularisation du 17e siècle en Chine : elle a un visage féminin et doux, tenant une branche de lotus qui symbolise la pureté bouddhiste ; ses yeux fermés expriment la sérénité. C’est une rare incarnation de Cintamani cakra Guanyin : Guanyin pensif. Comme toutes les autres incarnations de Guanyin, celle-ci représente l’espoir de croyants : elle pense à la souffrance de tout le monde et les sauve de l’enfer.
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