Chine – Fin XVIIIe siècle
Dans le style d’Ignatius Sickeltart (dit Ai Qimeng, 1708-1780)
Encre polychrome sur soie, lévrier sous les glycines.
(Marouflé sur toile, accidents, manques restaurations). Dim. 187 x 53 cm.Référence:
-M.Beurdeley, Peintres jésuites en Chine au XVIIIe siècle, Ed. Anthèse, Paris, 1997, p.158.
– The complete collection of the treasures of the Palace Museum, Paintings by the court artists of the Qing court, Taipei, 1995, p.218-221.Au XVIIIe siècle, un nouveau style de peinture se développe à la cour des Qing, sous l’influence des peintres jésuites. Ces missionnaires européens, eux-mêmes héritiers de la peinture animalière flamande, exécutent leurs oeuvres sur soie, selon la tradition chinoise mais dans un style naturaliste, qui s’attache à rendre l’animal dans ses moindres détails. Le plus célèbre d’entre eux, Giuseppe Castiglione (dit Lang Shining, 1688-1766), représente des chevaux splendides mais aussi des chiens. Il y avait en effet à la cour des Qing des pékinois ainsi que des lévriers – surnommés chiens européens – probablement offerts à l’empereur Kangxi par l’ambassadeur de Pierre le Grand. On retrouve notamment des lévriers dans la série des neuf chiens peinte par Castiglione, ou dans un album représentant dix chiens par Ignatius Sickeltart (dit Ai Qimeng, 1708-1780).
Le pelage est ici finement retranscrit, alors que le lévrier s’ébat dans un jardin peint de manière plus traditionnelle, des lavis d’encre figurant les rochers et le tronc noueux sur lequel s’enroule la glycine. Les deux styles de peinture, chinoise et européenne, se complètent dans une représentation gracieuse, à la fois naturaliste et poétique.Adjudication : 21.000 €
14 juin 2017 Oger-Blanchet PARIS