Les céramiques Sumida Gawa
Les Sumida Gawa tirent leur nom de la rivière près de laquelle elle furent crées et plus particulièrement dans le district d’Asakusa se trouvant proche de Tokyo au Japon. Ce sont des grès d’aspect assez lourd avec une glaçure très brillante et avec, pour la plupart, des décors appliquées en relief. La pâte est cuite à basse température. C’était une production destinée à l’exportation, la majorité pour les Etats-Unis.
De nombreuses rumeurs les disaient fabriquées à Formose, ou faite par des prisonniers coréens sur une île imaginaire « Island of Poo » ravagée par un typhon, destinées aux marchés anglais ou français entre 1840 et 1910. Elles sont de formes usuelles telles que théières, pichets et vases. La famille de potier la plus fameuse et dont la production s’étend sur trois générations est Inoue Ryosai comprenant : Inoue Ryosai I (1828-), Inoue Ryosai II (˜ 1860) et Inoue Ryosai III (1880-1971) travaillant respectivement à Tokyo pour le père et le fils et à Yokohama pour le petit-fils.
Certaines pièces portent un cartouche émaillé avec une signature faite à la main ou des symboles de bienveillance. A partir de 1891, toutes les exportations vers les Etats-Unis devaient avoir un certificat mentionnant « Japan » ou « Made in Japan ». Les Sumida Gawa ont une bonne popularité auprès des collectionneurs, marchands et investisseurs américains.
Cette vasque des ateliers Sumidagawa est en grès brun rouge, décorée en relief et émaillé polychrome de fleurs dans leur feuillage et un cartouche portant la marque Sumida et le nom Inoue Ryosai en bleu sur fond blanc.
Source : Andon, vol. n°7, n°26, 1987. Nancy N. Shiffer « Imari, Satsuna and other japanese export ceramics » publié par Schiffer publishing ltd imprimé à Hong Kong, 1987.
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